Les « 4 Heures Classics » du Castellet
Première manche sur quatre du Championnat ECS
(Européan Classic Séries)

www.sundayrideclassic.com


      Organisée au sein de la Sunday Ride Classic(www.sundayrideclassic.com) par DEGECOM, (société « d’Evènementiels » belge qui, depuis 12 années met le turbo pour créer des manifestations qui font accourir notamment, les quelques 20 000 spectateurs fidèles, à ses Bikers Classics de Spa chaque début juillet), cette course était la première à se tenir sur le sol français.
      Alors ! Vous pensez bien : une Endurance au Paul Ricard !!!!!!!!!!!!!!!!! Tout le monde l’attendait……….
      Tenté par l’expérience, Gérard s’est pris à imaginer une participation avec son fils, Alain et lui-même comme pilotes. De fil en aiguille tout s’est mis en place en trois petits mois pour arriver « le couteau entre les dents » le jeudi sur le circuit.
      N’étant pas présente, j’ai recueilli les détails du week-end auprès d’Alain (tellement avare en explications que j’ai dû faire appel aussi à Pier), et grâce aux excellentes photos de notre ami Jean Marie Buffeteau, j’ai pu en percevoir un peu plus les péripéties et les émotions majeures.

      L’Objectif :
      était de passer le drapeau à damier et, si possible dans la première moitié du classement malgré l’inexpérience d’une bonne partie des assistants. Mission réussie !!!!!

      Le Stand n°3 était donc bien occupé

      Le Bolide dont le n° 43 signe l’appartenance de son propriétaire au département de la Haute Loire, est le dernier Proto conçu par Alain Genoud son appellation est :

Godier Genoud 1135R R


      Historique : En 2004 Alain, rencontrait tellement de difficultés en Challenge PRO CLASSIC avec sa grosse GG1135 Performance Replica sur des circuits de « poupées », qu’il avait « pensé » une modification du positionnement de la colonne de direction que Gilles Coulange (15 fois champion de France de la montagne et « Monsieur 500RG ») avait réalisée.
      Son terrible accident ainsi que celui d’Alain avaient mis un terme à cette production. Mais, Alain faisait tellement d’envieux avec la maniabilité de cette moto, qu’après de nombreuses sollicitations et s’être fait violence, il a pris la décision de « dépoussiérer » le projet et, grâce à la disponibilité du « Roi savoyard » de la soudure : JL Millet, il a repensé et produit, en 25CD4S, ce cadre, qui s’est finalement révélé plus que performant puisque les pilotes avaient littéralement l’impression de rouler sur un rail !
      Pour rendre encore plus compétitive cette nouvelle partie-cycle, Alain en a profité pour créer un nouveau bras !!!!... (on se demande quand même quand est-ce qu’il va arrêter de développer les motos GG qui sont de plus en plus abouties. Tant qu’il fait comme le Bon Vin, qu’il s’améliore en vieillissant, on ne peut pas trop le critiquer !).
      Désolée : plus de données techniques sont classées « Secret-Défense » ! Sachez simplement que cette moto est une 100% Alain Genoud sauf la partie extérieure des carters qui reste KW !!!!!!!!!!...(enfin : pas tous !)


Les Pilotes (Eric, Alain & Gérard)


      Gérard, (dont c’était la première course depuis 1966, année où il avait disputé la Côte Lapize et les Coupes Eugène Mauve), avait certainement le palpitant à 140 voire150 pulsations/mn durant ces trois jours d’effervescence….

      Pour Eric, crossman de haut niveau, c’était presque du repos de rouler sur du plat, seul le stress de son Père, devait lui faire passer la tension de 11.5 à 12.5 !

      C’est à « dose homéopathique » qu’Alain Genoud était autorisé à faire son retour en compétition : interdiction de rouler à plus de 80% de ses capacités et surtout, surtout, interdiction de se mettre par terre d’autant qu’il évoluait sur une moto qui n’était pas la sienne !
      Jugeant que celui qui lui donnerait un ordre n’était pas né, Alain s’est empressé, dès le troisième tour de roues de ce PROTO (sorti des « presses » Godier Genoud quelques minutes avant son chargement donc, même pas testé !) d’aller voir à quoi ressemblait le bitume ! Commentaires d’Alain : « heureusement que j’ai chuté sinon nous n’aurions pas su que le pneu avant n’était pas adapté » (et voilà comment un mal se révèle être un bien !) Après la recherche de la raison de cette glissade Alain s’est aperçu que les inscriptions sur le pneu avant ne correspondaient pas à sa commande et qu’il manquait le « R » signifiant qu’il s’agissait d’une gomme Racing ! Bouh ! Vilain fournisseur et vilain robot ! Comme quoi, même chez les plus grands il y a des « ratés » mais, de celui-ci, nous nous en serions passés ! Heureusement Alain a dégoté, auprès d’un pilote du Championnat VMA qui lui a été présenté par Julien, membre du club GG Passion, le pneu qui allait bien.
      Chute donc, sans bobo pour le pilote et d’à peine plus que de quelques égratignures pour la moto Ouf ! Un peu de Mercurochrome (vert bien sûr) et çà repart !...
      Il faut dire aussi que le vendredi tout le monde était « sur les rotules » avec des têtes de déterrés, surtout Alain qui n’avait pas beaucoup dormi durant tout le mois de mars (travail 7/7…. jusqu’à « point d’heure »….) alors … la chute était-elle évitable ????!!!.... En tout cas : elle a été bénéfique, c’est tout ce qu’on lui demandait !

      Le Team Manager : Pier

      l’ « Expert Contrôle »-ur et coordonnateur des opérations. Pour Lui, ce n’était pas tout à fait sa première prestation puisqu’il y a une vingtaine d’années (déjà) il a managé avec succès plusieurs concurrents en championnats d’Europe et du monde mais… c’était «avant »… ! Preuve que le « management » c’est comme la bicyclette : çà ne s’oublie pas ! Rappelons que, dans les démonstrations, lui et sa GG n°5 font toujours forte impression, d’ailleurs, je me suis laissé dire que prochainement, il serait peut-être tenté par l’idée de tronquer cette « casquette » pour celle de Pilote !!!!! Affaire à suivre !!!...(et pourquoi pas aux Trois Heures de l’anneau du Rhin le 21 juin ?)

      Les Nounous de la moto : Philippe et Gaëtan de chez Godier Genoud Recherche & Développement,

      

      Les Panneauteurs : Roland (aide de camp de Gérard) et Damien le fils de l’ami Bruno,

      Les Ravitailleurs et le Pompier : Alain A & Sylvain nos fidèles et dévoués compagnons et Titi le seul Pro de la fonction

      

      Les Nounous de ces Messieurs : Danièle l’épouse de Gérard et Valérie celle de Pier qui ont eu fort à faire pour que tout le monde mange à sa faim, à l’heure et si possible ensemble !

      Les Mascottes : Alexis le fils de Valérie et Pier, sans oublier Iron le « pinscher albinos géant » d’Eric qui, dans une vie antérieure devait être un dogue argentin !

      

      Le Photographe : Jean Marie (toujours en bonne compagnie !

      Les Visiteurs : Soïli & Jean, Bruno, JL Millet Jean Charles & Family , M. Hélène & Patrice , et bien d’autres encore……….. !

            

      

Déroulement de la course :

      Afin de ne pas rater le départ il a été décidé qu’Alain serait le sprinter (à pieds), il s’était entrainé pour tout sauf pour la course à pieds mais comme il a de bons restes et qu’un départ type le Mans le transporte toujours …. 40 ans en arrière (mais si, mais si !) il a fait comme en ce temps-là et à la fin de son relais il était en 13 ou 14ème position (pas mal pour un petit vieux dont la carrière s’est arrêtée en 2005 !)
      Du coup, le moral des troupes était au beau fixe et n’a faibli que durant les heures de nuit puisque le seul handicap que les pilotes aient eu à surmonter et qui leur a fait perdre quelques précieuses minutes et peut-être même une place, a été un problème d’éclairage. Le « Concepteur » a dit : « avec une légère modification de l’écartement et de la hauteur des optiques, et des ampoules de 100 watts au lieu de 55, la visibilité aurait été bien meilleure, surtout lorsqu’il s’agissait de repérer les points de corde, mais nous avons préféré ne pas prendre de risque avec l’autonomie de la batterie ». Il est vrai aussi que le Paul Ricard est un circuit sans éclairage dans la majorité de son tracé, et comme les 10 mn, par pilote, d’essais de nuit avaient été programmées aux environs de 19 h (!!!??...) la luminosité « entre chien et loup » ne permettait même pas de procéder à un réglage approximatif des phares ! – et ce n’est pas le Belge Richard Hubin, vainqueur de l’épreuve, qui va me contredire ! – (Messieurs les Organisateurs s’il vous plait, pourriez vous à l’avenir prévoir des essais de nuit… la nuit ? cela permettrait à beaucoup d’éviter les « hors piste » et pensez bien que les équipages présents ne sont pas que des habitués, il y a aussi des débutants et d’autres qui n’ont pas pu rouler sur la route pour des tests préliminaires !)
      Afin d’optimiser au mieux les ravitaillements, il a été choisi de changer le réservoir puisque cette manœuvre était autorisée par le règlement, (un essai complètement transformé grâce à l’énergie des responsables du carburant).
      Sinon, les commentaires du « Chef » : aucun incident mécanique en course (ni même aux essais d’ailleurs), fiabilité sans faille : cadre, moteur, suspensions, freins, électricité (rappelons à ce sujet que nous avons la chance d’avoir le « champion du monde » du faisceau éléctrique en la personne de notre Philippe).

Résultat :

      Une 22ème place au scratch et la 20ème de la catégorie sur 45 équipages inscrits.
      « Que » voilà un objectif tenu à la perfection !
      Alain ayant pris le départ il était évident que Gérard devait faire le finish.
      Son bonheur était tellement à son comble à l’arrivée qu’il semblait ne plus pouvoir descendre de moto. Gageons que ce moment-là fait partie des 10 plus forts de sa vie. Je ne lui ai pas posé la question mais les photos que JM a faites n’ont pas besoin de sous-titres.
      Ce qui est important c’est aussi que Danièle ne regarde plus la moto avec les mêmes yeux et qu’Elle a vécu 4 heures d’une intensité qu’Elle ne soupçonnait même pas.

      Chacun a merveilleusement rempli son rôle et je les pense tous d’accord pour recommencer au plus vite.

      Voici des photos de quelques moments forts de la course.




















      Juste un petit mot pour dire que le stand n° 2 était occupé par la GG n° 22, pilotée par Patricia et Jeff, dont les épopées ont été relatées par Patricia dans un autre compte-rendu que je vous invite à découvrir ainsi que les superbes photos jointes.

      Cependant, la Sunday Ride Classic n’affichait pas, que cette épreuve, à son programme.

      Fidèle à leurs habitudes, les organisateurs permettent à nombre de concurrents d’autres disciplines d’aller se « titiller » sur la piste :

            - L’ICGP (création d’Eric Saul) : www.icgpracing.com

            - Le championnat de France de Vitesse Motos Anciennes (VMA) www.pilotes-vma.fr (chapoté par la Fédé et sous la houppette d’Evelyne Desborde). Dans cette catégorie le seul membre du club GGPassion qui participe est notre « Petit » Julien qui n’a pas démérité puisqu’il a fait « Podium » et a reçu la coupe de la troisième place. Bravo Julien ! et merci de porter haut et fier les couleurs du club.

      

            - Le Challenge PRO CLASSIC : www.proclassic.fr (« bébé » Philippe Fréon !)

      Les plus « calmes » pouvaient aussi participer à des DEMONSTRATIONS auxquelles étaient inscrits quelques « GGPassion-istes » : Sylvain et sa 77 (G=7 donc GG = 77),

      

      Erick et sa 76 (de Seine Maritime),

      

      l’ami Jacky Leroy (qui a plutôt brillé par son absence de notre stand !!!???)

      Alain

      et Gérard qui roulait pour la circonstance en KW 750 H2R reconstruite par le génial Augusto.

      

      Le Castellet est loin, très loin, raison pour laquelle on y voit peu de membres du club. Alain l’Ardéchois était là pour aussi, jouer au pompier

      et seul Emmanuel avait fait le trajet de son Jura natal sur sa GG1135R.

      Sylvain m’a demandé de lancer un appel aux membres afin que le club soit plus représenté, puisque maintenant un espace est réservé exclusivement aux clubs. Alors qui fera le déplacement l’an prochain ? Qui osera s’inscrire pour rouler sur ce circuit mythique ?

      Pour compléter le plaisir des spectateurs, de nombreux CHAMPIONS DU MONDE (Ago, Baker, Redman, Spencer, Sarron, Coudray, pour ne citer qu’eux) et une flopée de pilotes de Grands Prix des temps passés étaient présents, évoluaient sur la piste et très accessibles, offraient leurs dédicaces et leurs sourires.

      Le soleil, heureusement de la partie, a donné à cette manifestation toute la dimension qui a fait la renommée du Sud (Vacances, Mer bleue, Ciel bleu, Bouillabaisse, Olives, Mimosa, Mistral etc…)

      Tout ceci nous fait dire : vivement l’an prochain !


Bien amicalement

Marie Paule Ghiste



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